"Et merdeuh !"

Ca , c'est le cri mélancolique  et au combien porteur des sempiternelles souffrances gréffées à mon existence, que l'on entend tous les matins résonnait du fin fond de ma caverne . Un réveil accompagné de son lot d'emmerdes .La tête dans le cul , les yeux colmatés par la fatigue , lentement j'emmerges de ma couche et me traine parmi les cadavres de petit Lu éparpillés sur le plancher grinçant, à travers la pièce qui me sert de chambre .

Le crâne tyranisé par la migraine , partagée entre l'ennui et le sommeil , lentement je lève les yeux vers la pendule en forme de chat dont la queue se balançant de ci , de là le long du mur blanc de la cuisine m'hypnotise .Il est 7h30 , et déjà je me sens lasse de ma journée à venir dont le poids me fait courber l'échine d'amertume .Que ne donnerais-je aps pour m'abandonner encore une ou deux heures aux bras de Morphée .La soirée d'hier était effroyable , a moi de payer le prix de mes excès dans ma tentative vaine de recherche du bonheur , de l'euphorie .

Chaque matin , je me lève somnolente et marche vers la cuisine ou mon père m'attend , près de la poele faisant frire du bacon et des oeufs , toujours la même et exténuante routine rongeant mon quotidien devenu monotone ...

" Alors bien dormi?"

*Tu veux son bol dans la gueule vieux con ou le lait suffira ?* A peine suis-je réveiller que déjà None fait des sienne ...Un grognement initelligible sort de ma bouche pateuse et engourdie , je continu de fixer avec insistance le bol prisonnier de ma mauvaise humeur et de ma gueule de bois .

" Kaze ? Tu veux du beurre salé sur tes tartines ?"